Opérationnel dans quelques grandes villes françaises depuis un certain temps, le réseau de froid urbain est un système permettant de réduire la consommation d’énergie et l’émission de gaz à effet de serre. Fonctionnant grâce à une centrale frigorifique, ce réseau rafraîchit les bâtiments qui y sont raccordés avec de l’eau glacée acheminée au moyen de conduites souterraines. Pour faciliter la distribution, le réseau intègre des postes de livraison.
Un réseau qui fonctionne en circuit fermé
Ce réseau de froid fonctionne en circuit fermé : l’eau glacée produite par la centrale frigorifique, dont la température avoisine le 5°C, arrive dans les bâtiments raccordés en passant par les postes de livraison. Elle est ensuite reconduite à la centrale par d’autres canalisations pour être à nouveau rafraîchie avant de reprendre le même chemin.
Un système de climatisation collective performant
Lorsque l’eau glacée arrive au poste de livraison, la sous-station, équipée d’échangeur thermique, de préparateur et de compteurs, se charge de répartir le froid dans tout le bâtiment. Le fluide frigorigène absorbe la chaleur et rafraîchit l’atmosphère dans l’immeuble. Lorsque celui-ci est réchauffé, il emprunte le circuit retour en passant par la sous-station avant de rejoindre les machines frigorifiques de la centrale de production.
Il s’agit ainsi d’un système de climatisation collective performant qui consomme nettement moins d’énergie que les installations individuelles. Toutefois, les résultats sont impressionnants.
Afin de limiter les consommations en eau et les coûts de l’exploitation, certains réseaux de froid se servent de l’eau provenant d’un cours d’eau naturel. C’est le cas du réseau de la ville de Paris : la centrale frigorifique produit du fluide glacé à partir de l’eau de la Seine. Il est aussi possible d’utiliser la fraîcheur de l’air ambiant et mettre en place un système de free cooling.
Des avantages concrets pour la ville et les usagers
Même si l’installation d’un réseau de froid urbain requiert un lourd investissement de départ, cette solution est reconnue jusqu’ici comme la plus écologique. En effet, ce système pollue beaucoup moins que les climatiseurs individuels, en plus de cela, il contribue à la réduction des dépenses en énergie (jusqu’à -50 %). Il s’agit de ce fait d’une alternative intéressante aux tours de refroidissement visibles sur les hauts de certains immeubles des grandes villes.
D’autre part, comme le réseau utilise des canalisations souterraines, l’encombrement est minimum, et le paysage urbain et le patrimoine architectural sont bien respectés.
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