Pendant très longtemps, le rôle de l’entreprise était de pourvoir des emplois, et son objectif la performance et le développement de valeur. Mais la fin du XXe siècle et ce début de XXIe siècle ont clairement rebattu les cartes. Plus que jamais l’Humain est au centre des préoccupations. Le bien-être et l’épanouissement sont aujourd’hui de véritables défis pour la société, mais également pour les entreprises. Et par uniquement par simple humanisme, mais bien entendu parce qu’elles aussi gagnent à miser sur le bien-être au travail de leurs salariés.
L’importance du travail et l’équilibre avec la vie professionnelle
Avec une durée hebdomadaire fixée à 35h ou, selon les entreprises à 39h, les Français passent une bonne partie de leur journée au travail. 7 à 8 heures pour les utilisateurs de pointeuses, mais souvent plus pour de nombreux professionnels qui ne comptent pas leurs heures. Une étude à ainsi montré que les Français passent l’équivalent de plus de 11 années complètes à travailler durant leur vie. Compte tenu de la durée de vie actuelle, cela peut sembler peu, et pourtant dans le quotidien le temps imparti à la vie professionnelle est important. Quelle place alors pour la vie personnelle ?
Il semble en effet difficile, pour certains salariés, de trouver l’harmonie parfaite et de concilier vie professionnelle et vie privée, l’une prenant souvent le pas sur l’autre. Mais attention, la faute n’est pas systématiquement celle du travail. Si des horaires décalés, des attentes élevées en matière de performance ou la charge de travail peuvent créer un déséquilibre, il n’est pas rare que la vie personnelle s’invite elle-même dans la vie professionnelle pour la perturber. Divorces, vie de famille, famille recomposée… sont autant de facteur qui peut impacter ou briser cet équilibre.
Les récents travaux réalisés montrent pourtant que l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle est un véritable facteur de performance et d’épanouissement des salariés. Selon les chercheurs, cet équilibre se base notamment sur divers éléments : l’absence de conflits entre les deux univers, un engagement fort tant dans la vie privée que dans la vie professionnelle, un épanouissement dans les activités réalisées, la mise à disposition de ressources pour faire face aux contraintes…
Les solutions pour tendre au bien-être et à la performance des salariés
Fort de ces constats, le monde de l’entreprise ne pouvait se résoudre à confier aux salariés l’entière responsabilité de leur bien-être au travail. Le législateur a lui-même investi cette problématique pour définir des cadres via notamment le Code du travail. Celui-ci prend bien entendu en compte les risques professionnels et, de plus en plus la pénibilité du travail. Les risques et troubles psychosociaux ont également leur place, notamment les questions de stress, d’anxiété ou de dépression.
De façon plus concrète, des actions sont mises en place par le biais, par exemple, des services sociaux du travail qui doivent être mis en place dans tout établissement qui emploie plus de 205 salariés. Ceux-ci sont alors animés par des assistants ou assistantes sociales du travail, en étroite collaboration avec les services de santé au travail, sur le lieu même du travail afin d’accompagner les salariés. L’assistance sociale du travail assurera une écoute active, l’information, l’évaluation et l’analyse des risques psychosociaux, aidera les salariés à trouver les solutions à leurs éventuelles problématiques de bien-être au travail, mais aussi à des problèmes individuels qui peuvent impacter l’exercice de leur fonction. Son but est ainsi de contribuer à l’amélioration de la vie sociale au travail et donc au bien-être des salariés.
On se rend également compte que la problématique du bien-être et de la qualité de vie au travail est de plus en plus inscrite dans les préoccupations des employeurs eux-mêmes qui, sans attendre le recours au service social du travail, prennent des dispositions pour favoriser l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée ainsi que l’épanouissement de leurs équipes. On voit ainsi fleurir de véritable espace de détente, interdit au travail ; la fin des réunions de fin de journée qui pouvait prolonger les horaires de travail et briser l’équilibre travail/vie privée ; la proposition régulière d’activité afin de développer la cohésion des équipes ; la mise en place d’espace de travail à la fois design et ergonomique propice à la productivité comme au bien-être ; etc.
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