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Santé

Rage : définition, cause, symptômes, traitement

La rage… le mot évoque probablement un animal enragé à la gueule écumante. Malheureusement, la rencontre avec un animal infecté peut être à l’origine d’une pathologie douloureuse, potentiellement mortelle, entraînant parfois le décès du patient. Selon l’Organisation mondiale de la santé, chaque année, plus de 55 000 personnes meurent de la rage dans le monde (OMS). La plupart d’entre elles (99 %) ont été mordues par un chien enragé.

La rage est causée par un virus qui affecte le système nerveux central. Chiens, chats et lapins domestiques peuvent, de même que des animaux sauvages comme les sconses, ratons laveurs et chauve-souris, transmettre le virus aux humains par morsure ou griffure. Une réponse rapide est essentielle pour lutter contre le virus. Si, une fois que vous présentez des symptômes, vous n’êtes pas rapidement vacciné(e), vous risquez de décéder très rapidement.

Types

Les personnes infectées sont hyperactives et excitables. Leur comportement est imprévisible, elles ont des hallucinations, ont peur de l’eau et sont atteintes d’hyper-salivation (sécrétion accrue de salive).

Rage muette

Cette forme de rage met plus longtemps à s’installer. Ses effets en sont toutefois tout aussi graves. Les patients infectés sont progressivement paralysés, avant de sombrer dans le coma et de décéder. Selon l’OMS, 30 % des cas de rage sont paralytiques (OMS).

Symptômes

Initialement, la rage commence par :

  • une fièvre ;
  • une faiblesse musculaire ;
  • des picotements ;
  • une sensation de brûlure sur le site de la morsure.

L’attaque du virus sur le système nerveux central se poursuivant, les symptômes suivants surviennent :

  • insomnie ;
  • anxiété ;
  • confusion ;
  • paralysie partielle ;
  • agitation ;
  • hallucinations ;
  • sécrétion excessive de salive ;
  • déglutition difficile ;
  • peur de l’eau.

Transmission

Les animaux atteints de la rage transmettent le virus à d’autres animaux et aux êtres humains par la salive, après une morsure ou griffure. Tout contact avec les muqueuses ou une lésion ouverte peut également entraîner une infection par le virus. Il semble que ce virus se transmette uniquement de l’animal à l’homme. Même si la transmission du virus de personne à personne est extrêmement rare, quelques cas ont été signalés après des greffes de cornée.

Lorsqu’une personne a été mordue, le virus se répand par les nerfs jusqu’au cerveau. Il est important de ne pas oublier qu’en cas de morsures ou griffures à la tête et au cou, la contamination du cerveau et de la moelle épinière sont généralement plus rapides, du fait de la localisation du traumatisme initial. Si vous êtes mordu(e) au cou, vous devez obtenir de l’aide le plus rapidement possible. La période séparant la morsure de l’apparition des premiers symptômes s’appelle la période d’incubation. La durée de la période d’incubation peut aller de quelques jours à plusieurs années. Après une morsure, le virus de la rage se répand par les cellules nerveuses jusqu’au cerveau. Une fois qu’il a atteint le cerveau, le virus se multiplie rapidement. Cette activité est à l’origine d’une inflammation grave du cerveau et de la moelle épinière. Après quoi, l’état du patient se dégrade très vite et il décède.

Les animaux capables de transmettre la rage

Aussi bien les animaux sauvages que domestiques peuvent transmettre le virus de la rage. Les animaux suivants sont la principale source d’infection rabique de l’homme :

  • chats ;
  • bovins ;
  • chiens ;
  • furets ;
  • chèvres ;
  • chevaux ;
  • lapins ;
  • chauve-souris ;
  • castors ;
  • coyotes ;
  • renards ;
  • singes ;
  • ratons laveurs ;
  • sconses ;
  • marmottes.

Risques

Dans la plupart des cas, le risque de contracter la rage est relativement faible. Certaines situations peuvent néanmoins vous faire courir un risque plus important. Il s’agit notamment :

  • de la vie dans une région où la population de chauve-souris est importante ;
  • des voyages dans les pays en développement ;
  • de la vie dans une région rurale, où les contacts avec la faune sauvage sont plus fréquents et où l’accès aux vaccins et à une thérapie préventive à base d’immunoglobuline est limité, voire nul ;
  • la pratique fréquente du camping et les contacts avec la faune sauvage ;
  • le fait d’avoir moins de 15 ans (la rage est plus fréquente dans cette tranche d’âge) ;

Bien que les chiens soient à l’origine de la plupart des cas de rage dans le monde, aux États-Unis et au Canada, les chauves-souris sont cause de la plupart des décès dus à la rage.

Diagnostic

Aucun test ne permet de détecter une infection rabique à son stade précoce. Après l’apparition des symptômes, une analyse de sang ou de tissus aidera le médecin à déterminer si vous êtes atteint(e) de la maladie. Si vous avez été mordu(e) par un animal sauvage, le médecin vous administre en général une injection préventive du vaccin antirabique, pour arrêter l’infection avant que les symptômes ne se manifestent.

Traitement

Après une exposition au virus de la rage, une série d’injection peut vous être administrée afin d’empêcher l’infection de s’installer. L’immunoglobuline rabique, qui apporte une dose immédiate d’anticorps rabiques permettant de combattre l’infection, contribue à éviter que le virus ne s’installe. Il est donc essentiel, pour éviter la maladie, de se faire vacciner rapidement. Le vaccin antirabique est administré en une série de cinq injections, sur une période de 14 jours.

Le service du contrôle de la faune s’efforcera sans doute de tenter d’identifier l’animal qui vous a mordu, afin de déterminer s’il est atteint de la rage. Lorsque tel n’est pas le cas, vous pouvez éviter la série de piqûres de vaccination antirabique. Lorsque néanmoins il n’est pas possible de retrouver l’animal, il est plus prudent de recevoir le vaccin.

Une vaccination antirabique le plus tôt possible après une morsure animale constitue le meilleur moyen de prévenir l’infection. Le médecin soignera la morsure en la lavant durant au moins 15 minutes à l’eau et au savon, avec un détergent ou à l’iode. Le vaccin antirabique vous sera alors administré. Le traitement recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en cas de possible infection par la rage est le suivant (WHO) :

Type d’exposition

Mesures postérieures à l’exposition

Toucher ou nourrir un animal infecté, un coup de langue sur une peau intacte

Aucune

Mordillement de la peau nue, éraflures/abrasions mineures, pas de saignement

Vaccination immédiate, traitement local de la blessure

Morsures superficielles ou coup de langue sur une plaie ; exposition aux chauves-souris

Vaccination immédiate, immunoglobuline antirabique et traitement local

Effets secondaires des traitements antirabiques

Le vaccin et/ou l’immunoglobuline antirabique peuvent avoir de rares effets secondaires, et notamment :

  • des douleurs, le gonflement du site de l’injection, ou des démangeaisons au niveau de celui-ci ;
  • des maux de tête ;
  • des nausées ;
  • des douleurs stomacales ;
  • des douleurs musculaires ;
  • des vertiges.

Prévention

Voici quelques mesures simples que vous pouvez prendre pour éviter de contracter la rage :

  • vaccinez vos animaux domestiques ;
  • évitez de laisser vos animaux errer à l’extérieur ;
  • signalez les animaux errants au service du contrôle de la faune ;
  • évitez les contacts avec la faune sauvage ;
  • empêchez les chauves-souris de pénétrer dans des espaces de vie ou à proximité de votre domicile ;
  • faites-vous vacciner avant de vous rendre dans un pays en développement, de travailler en contact avec des animaux ou dans un laboratoire où vous pouvez être amené(e) à manipuler le virus de la rage.

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